20 ème Edition de la Quinzaine de l’Environnement – Bamako 2019

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CÉRÉMONIE D’OUVERTURE LE LUNDI,10 JUIN 2019 à PARTIR DE 09H00 SUR LES BERGES DU FLEUVE NIGER FACE AU PALAIS DE LA CULTURE

I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION :
Le Mali, vaste pays continental aux 2/3 désertiques, est confronté à de multiples défis environnementaux. C’est ainsi que l’article 15 de la constitution de février 1992 a fait de la protection de l’environnement et de la promotion du cadre de vie, un devoir pour tous et pour l’Etat.
La problématique environnementale est caractérisée par la persistance des conditions climatiques défavorables, des systèmes d’exploitation pour la plupart extensifs et inadaptés, entrainant une accélération du processus de désertification et de dégradation des terres. Au nord, on observe une progression alarmante de la désertification avec un risque majeur d’ensablement du fleuve Niger, des mares et lacs. Au sud autour des centres urbains chaque année, la pression sur les ressources encore disponibles s’accentue de manière inquiétante due à l’augmentation importante de la population (estimée à 18,3 millions en 2016), qui a entrainé une dégradation accélérée des ressources naturelles.
Ce bilan diagnostic a mis en évidence la nécessité de répondre à un certain nombre de défis environnementaux majeurs pour la résolution desquels, une stratégie d’intervention s’imposait.
C’est ainsi que depuis 1999, le Ministre en charge de l’Environnement, à travers l’AEDD, organise chaque année une Quinzaine de l’Environnement. Evènement phare, la Quinzaine de l’Environnement s’inscrit entre deux dates majeures : le 05 juin, journée mondiale de l’Environnement et le 17 juin, journée internationale de lutte contre la désertification. Elle se déroule sur l’ensemble du territoire national et constitue le cadre approprié pour mener une campagne de communication à grande échelle. La Quinzaine de l’Environnement vise un changement de comportement en faveur de la protection de l’environnement et de l’amélioration du cadre de vie.
Dans le cadre du processus de rotation des cérémonies d’ouverture et de clôture de l’événement, la 20ème édition se tiendra à Bamako.
En effet, le District de Bamako est confronté à des problématiques d’assainissement et de salubrité a abrité la Quinzaine pendant plus d’une décennie. En vue de satisfaire les besoins spécifiques des régions, la Quinzaine a été délocalisée dans les régions de Ségou (2014), Sikasso (2015), Kayes (2016), Mopti (2017), Koulikoro (2018).
Pour le 20ème anniversaire, cette année le District de Bamako a été encore retenu pour accueillir les festivités de la Quinzaine de l’Environnement placées sous les thèmes :
– « La pollution de l’air » pour la journée mondiale de l’Environnement du 05 juin ;
– « 25 ans – cultivons l’avenir ensemble » pour la journée internationale de lutte contre la désertification du 17 juin.
Située sur les rives du fleuve Niger, au sud-ouest du Mali, le District de Bamako s’étend sur une superficie de 267 km2. Il compte une population cosmopolite de 3 007 122 habitants composée de différentes ethnies et d’étrangers. Sa forte croissance démographique s’explique par le flux d’une population migrante majoritairement jeune.
Le District de Bamako est subdivisé en six (6) communes composée chacune de plusieurs quartiers. Les communes sont dirigées par les Maires élus.
Bamako regorge de plusieurs potentialités en matière d’éducation, de santé, d’environnement, d’hygiène, de culture, de loisir etc.
Le district de Bamako compte une forêt classée, celle de Koulouba qui s’étend sur une superficie de 2 010 ha, un parc national de 103 ha composé d’un jardin zoologique et d’un parc botanique.
Malgré ces grandes opportunités et richesses, le District de Bamako est en proie à de nombreux problèmes environnementaux. Et les défis à relever en termes de protection de l’environnement sont essentiellement entre autres:
– l’ensablement et la pollution du fleuve Niger par les déchets solides et liquides ;
– l’insalubrité généralisée des quartiers due aux dépôts anarchiques des ordures ;
– la mauvaise gestion des déchets solides, liquides et biomédicaux ;
– la pollution des eaux souterraines due aux activités de teinturerie, de tannerie et de maraichage etc ;
– la pollution de l’air due aux activités de transport, d’industrie et de récupération (brulage de pneus) ;
– la divagation des animaux ;
– l’utilisation abusive du bois et du charbon de bois ;
– l’insuffisance et l’obstruction de caniveaux dans certains quartiers ;
– la dégradation du cadre de vie et la recrudescence des inondations;
– La construction anarchique sur l’emprise des cours d’eau ;
La tenue de cette 20ème édition à Bamako se justifie par la volonté clairement affichée du Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable d’impliquer tous les acteurs à la lutte contre les changements climatiques, défi planétaire et d’associer les Département ministériels, les universités et les écoles où résident les futurs dirigeants de demain aux débats sur les questions de protection de l’environnement et d’amélioration du cadre de vie.
A cette fin, la quinzaine de l’environnement permettra à coup sûr d’asseoir l’engagement national autour des objectifs de développement durable (ODD), l’agriculture intelligente, recherches sur la biotechnologie et de conscientiser l’ensemble des parties prenantes sur les objectifs de la CDN et les effets de la pollution.
II- OBJECTIFS
2.1. OBJECTIF GLOBAL
Développer un cadre de partenariat environnemental avec toutes les catégories d’acteurs pour un changement de comportement positif en vue de la durabilité du patrimoine commun.

2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

– mettre en exergue les défis environnementaux et partager les préoccupations environnementales avec les populations à la base ;
– susciter un débat sur la désertification, l’érosion, la diversité biologique, l’insalubrité, le contrôle des pollutions et le réchauffement de la planète, la gestion durable des terres, la gestion intégrée des ressources en eau et le partenariat public privé dans la gestion durable des ressources forestières et fauniques ;
– bâtir un partenariat fécond pour la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie avec toutes les parties prenantes : Pouvoirs publics, Collectivités Territoriales, Société Civile, Secteur Privé, Partenaires Techniques et Financiers, Universitaires et Chercheurs ;
– contribuer à inverser les tendances de dégradation des ressources naturelles et du cadre de vie par l’adoption de comportements responsables dans une perspective de Développement Durable ;
– amener les parties prenantes à adhérer et à s’investir à la cause environnementale ;
– susciter, impulser et optimiser le changement de comportement (collectif et individuel) quotient et adéquat.

III- RESULTATS ATTENDUS
– les défis environnementaux sont mieux connus et les préoccupations environnementales partagées avec la population à la base ;
– des débats fructueux sont organisés sur la désertification, l’érosion, la diversité biologique, l’insalubrité, le contrôle des pollutions et le réchauffement de la planète, la gestion durable des terres, la gestion intégrée des ressources en eau et le partenariat public privé dans la gestion durable des ressources forestières et fauniques ;
– un partenariat fécond est bâtit pour la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie avec toutes les parties prenantes : pouvoirs publics, collectivités territoriales, société civile, secteur privé, partenaires techniques et financiers, universitaires et chercheurs ;
– les tendances de dégradation des ressources naturelles et du cadre de vie par l’adoption de comportements responsables dans une perspective de développement durable sont minimisées ;
– les parties prenantes adhérant à la cause environnementale ;
– le changement de comportement (collectif et individuel) est suscité, impulsé et optimisé.

IV- PARTICIPANTS

Les acteurs étatiques, les privés, les collectivités locales, les PTF, les scolaires et universitaires, les medias (journalistes, communicateurs traditionnels), la population, les focus-groupes.

V- PERIODE
Du mardi 04 au lundi 17 Juin 2018.

VI- LIEUX
– Bamako (cérémonie de lancement et de clôture) ;
– Toutes les régions administratives (Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Gao, Tombouctou, Kidal, Taoudéni, Ménaka).

VII- VII. METHODOLOGIE D’ORGANISATION
Dans le cadre de l’organisation de cet évènement, une commission nationale d’organisation est mise en place par décision du Ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement Durable.
La commission est présidée par le Chef de Cabinet du MEADD et le secrétariat est assuré par l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD).

Cette commission nationale comprend les sous- commissions suivantes :
1. une sous-commission organisation ;
2. une sous-commission mobilisation des ressources et finances ;
3. une sous-commission communication ;
4. une sous-commission scientifique ;
5. une sous-commission sécurité/santé.
Les différentes commissions peuvent s’adjoindre toute personne ressource en raison de ses compétences.

VIII- MANDATS DES DIFFERENTES SOUS-COMMISSIONS
Sous-commission organisation :
– Assurer la cohésion de l’événement ;
– Elaborer le programme d’activités ;
– Faire le lien avec le secrétariat technique d’organisation (CTO);
– Evaluer la logistique ;
– assurer la mobilisation sociale ;
– assurer la manutention des supports de campagne (pagnes, banderoles, tee-shirts, casquette, badges) ;
– prendre attache avec les artistes et l’ORTM ;
– assurer l’organisation de l’émission top étoiles en rapport avec l’ORTM ;
– assurer la capitalisation ;
– rédiger le rapport général de l’événement.

Sous-commission mobilisation des ressources et finances
– identification des sponsors ;
– supervision de lettres de quête ;
– mobiliser les ressources inscrites au budget national et au niveau des projets ;
– établir les procédures de décaissements ;
– rechercher les financements à travers les demandes de partenariat et sponsoring ;
– élaborer le budget ;
– élaborer le rapport financier.
Sous-commission communication :
– élaborer la stratégie de communication de l’événement ;
– valider les messages et les slogans de campagne ;
– ventiler/ distribuer les supports de communication (pagnes, tee-shirts, casquettes, badges, cartes d’invitation, affiches) ;
– assurer le suivi de la couverture médiatique ;
– archiver les productions médiatiques ;
– élaborer un rapport d’activités.

Sous-commission Sécurité/Santé :
– élaborer un cadre de maintien de l’ordre.

Sous-commission scientifique :
– s’assurer de la cohésion des thèmes des conférences débats avec les thèmes des journées mondiales de l’environnement et de la lutte contre la désertification ;
– s’assurer de la qualité des présentations.
IX- DEROULEMENT
La cérémonie d’ouverture et de clôture seront les temps forts de la quinzaine.
Les deux thèmes seront déclinés en activités concrètes par les différents acteurs durant les 15 jours en :
– expositions sur les bonnes pratiques de la protection de l’environnement ;
– conférences débats, magazines, films documentaires, sketchs ;
– journées scientifiques, démonstration de nouvelles technologies ;
– formation des journalistes /communicateurs ;
– visites de terrain des réalisations ;
– campagnes de reboisement, regarnissages ;
– campagne d’assainissement (concours de commune propre) ;
– manifestations sportives (foot Ball, course de vélos) ;
– manifestations socioculturelles (soirée culturelle) ;
– remise d’attestations aux partcipants.
X- LE BUDGET
Le budget est constitué de la contribution de l’Etat et des Partenaires Techniques et Financiers. Il ne sera finalisé qu’à partir du programme d’activités.
Eléments du budget :
– Location de salle pour les conférences ;
– Conférence de presse ;
– Décoration des berges du fleuve Niger face au Palais de la Culture pour les cérémonies d’ouverture et de clôture ;
– Couverture médiatique (ORTM, Presse écrite, Radios de proximité, Télévisions libres, Journaux en ligne) ;
– Supports de communication (pagnes, tee-shirts, casquettes, cartes d’invitations, programme, banderoles) ;
– Frais de distribution des pagnes ;
– Frais de modérateurs /communicateurs ;
– Frais de capitalisation
– Prestations des artistes ;
– Frais de mobilisation sociale ;
– Frais de déplacement de la presse ;
– Frais de déplacement de la commission d’organisation ;
– Frais de sécurité ;
– Fonctionnement secrétariat technique d’organisation (STO).

 

Source AEDD